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Lac des Bouillouses – Refuge des Camporells

Du Lac des Bouillouses au Refuge des Camporells vous suivrez 13 kilomètres de sentiers. Il  longe une rivière et sa difficulté est évaluée comme difficile surtout si les conditions météorologiques venaient à se dégrader. La meilleure saison est de fin mai à septembre. Vous passerez près du lac d’Aude. Franchirez la serra dels Alarbs, peut être ainsi nommée à cause des poursuivants arabes de Munuza. Vous vous trouverez un refuge près d’un étang des Camporells. Il est prudent de réserver.

Un autre chemin est possible en choisissant de descendre à pied ou avec la navette et rejoindre Mont-Louis, La Llagone , les Angles, Formiguères pour rejoindre Puyvalador ou remonter la vallée du Galbe si les conditions sont bonnes.

La carte et le dénivelé

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Niveau : Moyen

Distance : 13 km

Durée : 4 heures

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Fiche détaillée

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Le parcours en vidéo

Note d'étape

Cette étape vous conduira du lac des Bouillouses au refuge des Camporells si vous ne restez pas sur place pour aller vers le Carlit, le Lanoux ou les Pérics.

Votre point de départ, le lac des Bouillouses est un lieu aménagé pour transformer l’énergie potentielle des eaux ruisselant des pentes du Carlit retenues par le barrage à 2000 mètres d’altitude en énergie électrique, par la force de gravité, orientée par une conduite forcée de fort dénivelé vers une turbine qui transforme cette énergie en énergie électrique.

Ce dispositif aux Bouillouses avait été mis en place pour le Train Jaune (et rouge), ligne de métro parisienne électrifiée, déplacée sur d’autres scènes plus aériennes et élevées, afin de désenclaver la Cerdagne au début du XXème siècle en créant une ligne verte avant l’heure, Villefranche – Latour de Carol. Un monument rend hommage à Emmanuel Brousse au rond-point, à la sortie de Mont-Louis, avant le col de la Perche : « Au bienfaiteur de la Cerdagne et de la Viticulture. A l’Apôtre des économies.  Au ministre mort pauvre » !

Le train jaune aujourd’hui circule peu. L’énergie qui lui était réservée peut donc faire rouler avec une électricité renouvelable les TGV et les recettes de sa ligne incluant les revenus électriques n’est pas déficitaire. Les remonte-pentes qui amènent les touristes pratiquement au Pla de Bones Hores où vous êtes passés et renvoient les skieurs vers La Calme peuvent profiter d’un peu de cette même électricité verte dans le grand mix des distributeurs de courant.

Entre l’étang de la Pradelle et l’étang noir de vos cartes vous trouverez indiqué l’emplacement du bois de Llivia, à cheval sur les communes d’Angoustrine et Bolquère. Des grumes jadis ont certainement suivi le chemin de transhumance que vous avez emprunté, tirées par des mules. A moins que ce fut un des travaux d’Hercule encore non authentifié.  Aujourd’hui les camions prennent la D 60 et passent par le Pla dels Avellans.

Par les sentiers qui vous entourent sont passés entre 1942 et 1944 des jeunes et des moins jeunes en quête de liberté orientés, conduits par des passeurs engagés et courageux. Le livre « Les montagnes chantaient la liberté » fiction d’Hélène Legrais rend bien compte des engagements et des dangers de l’époque. Nous vous proposons en lien une fiche concernant Elisabeth Berjoan*, une institutrice, sauvée d’extrême justesse par une extrême onction, qui en Cerdagne, où le régime de Vichy l’avait déplacée à cause de ses engagements syndicaux, a maintenu vive la flamme de la liberté, dans le même réseau que les médecins, les militaires, les Espagnols et les curés dont nous avons parlé.

Le chemin que nous vous invitons à suivre est le GRP Tour des Pérics. Il arrive au lac d’Aude. En continuant sur ce sentier vous arriverez à la cabane de la Balmeta, puis aux étangs des Camporells. Vous trouverez le refuge pour passer la nuit. En attendant de trouver le sommeil, pourquoi ne pas parcourir ou vous remémorer le livre de Pierre Campmajo sur les gravures rupestres de Cerdagne, des Ibères à l’époque contemporaine « Ces pierres qui nous parlent ». Demain, en Capcir, vous pourriez en découvrir une autre que nous vous signalerons.

* Elisabeth Berjoan

https://maitron.fr/spip.php?article16359

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