Vous quitterez Tuchan pour vous rendre au Château d’Aguilar. C’est un château remarquable d’architecture dite philippienne. Des comtes de Besalu aux bandits armés, en passant par le plus saint des rois de France, beaucoup de monde est passé par là. Pourquoi pas vous qui y êtes espérés? Ne manquez pas la visite, surtout si elle est guidée.
Visite faite, direction Nouvelle. Vous y trouverez les ruines de l’ancien château médiéval et le souvenir des seigneurs de Nouvelle dont un qui fut fidèle serviteur de l’infant Ferdinand d’Aragon dans ses équipées lointaines, du temps des rois de Majorque et des Almogavares en Orient.
Par le Col de l’Ire puis le col de Laval vous arriverez à Embres et Castelmaure. Vous pourrez vous attarder pour découvrir sa source de Canelles, ses églises, les ruines de Castelmaure et Saint Félix qui garde la trace de calligraphies certainement arabes. A Castelmaure qui pourra s’en étonner. A vous de les retrouver sur la façade de l’église.
En suivant notre chemin qui passe par l’Oratoire, vous irez à Notre Dame de L’Olive en vous demandant qui étaient les olivétains de l’endroit. Vous apprécierez le karst. Évitez de vous y promener par grosse chaleur quand vient l’été ou par fortes pluies car il y a des gués à passer.
Par la D27 par le col de Feuilla vous arriverez au village du même nom. Ce fut un temps le haut lieu festif des fêtes de la frontière. Vous continuerez sauf si vous voulez en savoir plus sur la Tour d’Hortoux, le Pech de Marrans ou le Pla del Castel, comme sur quelque chemin de contrebande du temps des Nyerros et des gabelous oubliés sous le Pech de Catari et près de l’Aven de l’Hydre.
Avant Treilles, vous quitterez la D27 en tournant à droite en prenant la D50. Vous arriverez à l’ermitage de Saint Aubin, sauvé, restauré par le Père Plancade et l’association «les amis de Saint Aubin». Aujourd’hui le lieu est affiché privé. Il est occupé par une petite communauté catholique. Mais qui voudrait entrer pour s’y recueillir et prier devrait pouvoir, en demandant l’autorisation, admirer aussi les arcs outrepassés de style wisigoth. Une borne milliaire se trouve déposée à l’intérieur. Nous avons lu que l’endroit avait été une léproserie et une bergerie. Heureusement l’agneau mystique a retrouvé la place qu’on lui devait ici.
Quand vous sortirez de cet édifice millénaire, contemplez la doline asséchée. Bientôt vous retrouverez l’aqueduc souterrain, travail des romains ou des templiers qui ont mis en valeur les terres ainsi récupérées sur un lac qui tardait à se combler avec seulement la pluie et le vent . Un chemin dit des «capitelles» passe par là. Vous verrez tout en restant sur selle quelques unes de ces cabanes de pierres sèches des bergers du temps jadis.
Toujours par la D50 vous arriverez à Fitou où après quarante kilomètres sur terre comme sur goudron, vous serez contents de faire étape.
Il y a beaucoup à voir du côté de Saint Julien et de Sainte Basilisse. Vous pourriez arriver au dolmen de l’Olivar d’en David, visiter un phare de l’aéropostale. Nous avons décrit ailleurs sur ce même site quelques itinéraires à pied. A vélo, les bornes reconnues par certains comme frontalières sont à la limite de la pinède au sud de Fitou. A ne pas manquer, tout comme le château pris un jour par le Captal de Buch probablement lors d’une chevauchée célèbre du Prince Noir. Les vignobles sont renommés avec appellations partagées parfois avec les roussillonnais. Tastez quelques vins et si l’envie vous prend d’acheter quelques bonnes bouteilles, optez pour l’expédition. Vous les apprécierez doublement. Dormez bien. Récupérer. Demain il faudra encore y aller et ce sera agréable de se mettre à l’eau.