Vous quitterez Mont-Louis au niveau de la Porte de France par la Route Nationale.
Au rond-point à la mémoire d’Emmanuel Brousse (« Au bienfaiteur de la Cerdagne / Au ministre mort pauvre » affiche le monument), vous tournerez à droite et prendrez la direction de l’autre rond point proche de l’entrée militaire de la citadelle. Vous roulerez sur quelques mètres sur la route de Font Romeu puis rapidement en tournant à gauche, vous arriverez au « chemin ramadets ». Vous éviterez la N116 et en faisant tourner les pédales, par le chemin de Mont -Louis, vous arriverez à Bolquère.
En arrivant dans ce village dont le territoire arrive jusqu’aux Bouillouses vous serez vite près de de la mairie, si près de la rue de l’évêque. Vous trouverez la D10. En pente douce elle vous mènera au col de la Perche. Traversez avec prudence la N116. Prenez la direction d’Eyne par la D33. Mais après quelques mètres sur le goudron vous tournerez à droite pour retrouver la terre et un peu des cailloux du GR10.
Le détail sur IGN Rando
La carte et le dénivelé
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L'étape en vidéo
Note d'étape
Ce sentier, chemin muletier, sera en bien des endroits confondus avec l’ancienne voie romaine, celle des ibères, celle des grecs qui reliait Cerdagne et plaine du Roussillon par le Conflent. Au lieu-dit « Els Pasquerets », ne manquez pas le dolmen posé sur un tertre.
Revenez ensuite quelques dizaines de mètres en amont. En tournant à droite au premier chemin vous passerez à côté d’un coffre préhistorique bien signalé. Vous continuerez et finirez à la maison de la vallée. Elle est située près du parking, avant de franchir la rivière. Ses expositions et les explications vous donneront envie de poursuivre le beau parcours archéologique que vous avez commencé. Il vous donnera aussi envie de partir en quête de fleurs, d’herboriser dans la vallée et qui sait, arriver à Nuria. Mais l’Estomacal, ce sera pour une autre fois.
Restez en selle avec nous, continuez d’abord sur la D29. Prenez un chemin sur la gauche. Il vous conduira au menhir. Pour nous, le site est splendide. Nous permet-il de retrouver le sens que des hommes et des femmes du chalcolithique projetaient sur les pierres et sur l’environnement ?« Un sémiologue voit du sens là où les autres voient des choses », disait Roland Barthes. A vous de trouver. En une autre occasion, nous vous soufflerons.
Vous continuerez par ce chemin de terre qui grimpe pour arriver à la la D33. La vue est bien dégagée. Des pierres à cupules sont signalées. Vous les trouverez facilement. De quels rites participaient-elles ? Quels liens avec le menhir ? Vous admirerez un très beau paysage où s’invite la modernité solaire toute en vapeurs !
Par le col qui porte son nom, vous arriverez à Llo.
Dans ce village et bien visibles vous relèverez de nombreux vestiges du moyen-âge avec tours ruinées et église Saint Fructueux. Le néolithique a laissé des traces mais il faudrait un Henry Baills, une Christine Rendu ou un Pierre Campmajo pour vous initier. Leurs publications aideront. Les sources thermales seront une invitation pour un moment de délassement et de récupération à l’entrée des gorges du Sègre. La ferme qui jouxte les bains a été une riche demeure. En témoignent sa chapelle et son rétable baroque qu’un jour nous avons vu exposé à Perpignan.
Continuez sur Saillagouse en suivant cette rivière le Sègre, la D33 et des chemins de la Liberté évoqués par un poète, très jeune berger, passeur en des années difficiles. Un jour il a été élu maire de son village. Son nom de plume : Jordi Pere Cerdà. Une école du village immersive en catalan porte son nom. Nous citerons son dernier ouvrage, « Finestrals d’un capvespre » qui retrace ses chemins de la Liberté.
Vous passerez près de l’Office du Tourisme. Jetez un œil de l’autre côté, peut-être aurez-vous l’envie subite d’entrer si vous aimez le cochon et les bêtes bien élevées au pré. Passez le pont sur le Sègre puis allez sur Rô, puis Bajande avec son Saint Barthélémy. Enfin vous voilà à Estavar près de son Saint Julien. Llivia est là, tout près, mais pour y arriver nous allons vous la faire d’abord contourner, car de belles découvertes vous tendent les bras.
Notre trace GPS vous fera passer par le Mas Saint Joseph, aujourd’hui en territoire français. Dans des temps malheureux il a été occupé par la Kommandantur. Cette bâtisse très belle a appartenu à de grandes familles cerdanes. Il est parfaitement situé pour faciliter commerce et relations internationales entre bons voisins et familiers par tous les temps, de jour comme de nuit. Rapidement vous serez au hameau de Gorguja en territoire espagnol enclavé mais également parfaitement situé pour les relations de bon voisinage. Nous y avons visité une fromagerie.
Vous retrouverez le chemin que nous signalons sur la carte entre Gorguja Petita et Palau pour arriver à Sainte Léocadie. Attention au point coté 1274 pour traverser la N116.
Vous ne manquerez pas de visiter le musée de Cerdagne, Cal Mateu. Ce fut une viguerie française d’ancien régime devenue mas et maintenant musée de Cerdagne et de la frontière de 1659. Ses expositions et les commentaires que vous entendrez sont de qualité. Optez pour une visite guidée.
Même si vous faites un détour par l’église romane d’Hix, par la D30c et le hameau de Onzes, vous retrouverez le chemin qui de Concellabre va à Llivia. C’est celui qui figure sur notre tracé.
Il y a tant à découvrir dans ce petit morceau de territoire reconnu espagnol depuis 1660. Dans cette ville, ancienne capitale de Cerdagne demeurent les mémoires des passages d’Hercule, de Wamba, de Munuza. Vous aurez les vestiges du château arasé au sommet de la colline, le forum romain de la Julia Libica antique à ses pieds, tout à côté une église fortifiée avec un beau retable baroque et le souvenir de celui de Sunyer parti en fumée. Le musée sera en contrebas. Tout autour s’offriront de nombreux chemins de la Liberté qui ne sont pas inventoriés mais que l’Abbé Ginoux tout comme Hector Ramonatxo gardaient tout le temps en mémoire…
Llivia est le but de l’étape du jour. Vous devriez y trouver facilement un hébergement. Si vous aviez des difficultés, à Estavar il y a aussi ce qu’il faut.
