Retour à la fiche étape

D’une croix d’Aragon en limite d’Ille et de Bélesta, vous arriverez à une autre, celle de la roche de Taló, aux limites de Montner et Latour de France.  Vous cheminerez parmi les vignes, quelques forêts et la garrigue. Un passage peut être délicat par temps d’orage. Soyez très prudents surtout s’il fait chaud. Respectez les consignes données par la préfecture et les éventuelles restrictions de circulation.

Nous quittons ces paysages où le granit est partout pour retrouver des schistes, plus présents sur cette ancienne frontière du Roussillon. Dominera votre parcours la chapelle de Força Real qui a remplacé les fortifications minées et ruinées suite au traité des Pyrénées. La chapelle sert de secours et de refuge pour les âmes qui recherchent sa protection. Par temps de forte tramontane, évitez d’en faire le tour et les jours d’orage, vous pouvez faire confiance au paratonnerre qui est sensé protéger les antennes ou plus prudemment décider de ne pas être là.

Vous passerez par le col de la Bataille. Les historiens n’ont pas trouvé d’événements qui justifient ce toponyme. Le terme Bataille serait-il à prendre dans un sens voisin de Bataillon? Il existerait en ce lieu un ancien dolmen bouleversé, difficile à repérer et une roche marquée d’une croix d’Aragon qu’il nous reste à découvrir. Marquait-elle l’ancienne frontière?

Au sommet de la colline, si vous y arriviez, vous auriez un panorama à 360 degrés sur les Pyrénées, les Corbières, les Albères, la côte, comme sur toute la plaine du Roussillon de la famille d’Empuries. Sachez que cette colline appartenait au vieux comté de Besalu et que sa tour à signaux était tournée vers Castellnou. Plus tard elle a fait partie du dispositif défensif des royaumes d’Aragon et de Majorque. Les volontés conjuguées de la Dame de Millau et du Révérend François Bobo ont fait qu’une chapelle domine depuis 1714 ce sommet démilitarisé et ruiné après le traité des Pyrénées.

Passé le col, si vous ne grimpez pas par le sentier botanique, et que vous avez décidé de rester au plus près de cette ligne de 1258, vous prendrez à droite de la D612 pour arriver jusqu’au village de Montner. Il partage avec Latour de France la Roca de Taló, rocher gravé aux armoiries de Montesquieu d’un côté et de la croix pattée des rois d’Aragon de l’autre. La trace GPS que nous vous avons proposée vous fait traverser la D612 et, sur une passerelle, le Rec de la Pesquitte. Vous arriverez à l’entrée d’une vigne belle vigne de muscat bien mûr qui avait tenté des sangliers la dernière fois que nous sommes passés. Contournez-la. La roche est de l’autre côté à 200m dans un petit bosquet au Nord-Ouest.

Retour à la fiche étape

Bernard d’Alion

Bernard d’Alion, marié en 1236 à Esclarmonde de Foix morte parfaite cathare, rattrapé par l’inquisition, condamné pour relapse le 3 septembre 1258, est mort brûlé sur un bûcher le lendemain 4 septembre, place de la Canorga à Perpignan.   (Il me semble avoir lu que ce fut même devant l’évêque d’Elne, … quelle fête !)

(Place de la Canorga : place actuelle de la Révolution Française.)

précisions Michel Grosselle