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Ce Parcours au plus près de la frontière comme vous le souhaitez  passe par des chemins répertoriés. Il vous fera découvrir les bornes du Puig Pedros, du Piló d’en Gil et d´Ille – Bélesta. Ces bornes maçonnées en 1658 juste avant le traité des Pyrénées ont sans doute masqué en totalité ou en partie des croix d’Aragon ou d’autres armoiries comme celle des seigneurs de Montesquieu que nous retrouverons lors de l’étape suivante.

La vigne est presque partout présente sur le parcours. De nouvelles activités se sont développées dans le secteur comme la production d’électricité photovoltaïque. Vous pourrez apercevoir aussi quelques animaux. Des chevaux profitent de quelques prairies. De nombreux oiseaux passent par là. Nous y avons aperçu plusieurs fois de beaux vautours fauves. Mais c’est la végétation méditerranéenne qui domine désormais dans ce milieu granitique. Soyez prudents en été. Le risque d’incendie n’est pas petit et les ombres sont éparses. Il est des moments où la préfecture interdit tout type de circulation. Renseignez-vous.

Un incendie relativement récent entre Rodès, Montalba et Bélesta a fait disparaitre une bonne partie de la végétation. Des chercheurs et leurs étudiants ont saisi l’occasion pour répertorier les aménagements d’un espace où agriculteurs et bergers ont œuvré pendant des siècles. Les murets, les orris, cabanes de pierres sèches, sont nombreux dans le secteur. L’eau est présente en de nombreux endroits, mais plus encore pour qui savait entretenir les sources.

Le chemin passe non loin de villages oubliés, comme celui de la Rapidera près de Rodès. Des châteaux ont servi de lieux de refuge pour des populations ou de points d’appui pour des forces armées. Le Château de Rodès est revenu un temps à la famille de Fenouillet. Força Real, le Château de Caladroy, le Château de Bélesta servent aujourd’hui de points d’appuis à d’autres actions, musée de la préhistoire à Belesta, présentation, dégustation et vente de vins à Caladroy, et hommages rendus au seigneur des cieux et à Sainte Marie à Força Real dont les ruines de la tour de guet ont servi d’ancrage pour l’abside de la chapelle après la destruction de la fortification suite au traité des Pyrénées. Un petit détour dans le secteur de Bélesta peut vous amener vers une grotte fouillée par Françoise Claustre, des dolmens ou la vieille église ruinée du village oublié de Saint Barthélémy. Beau panorama depuis le pic Aubeil. Un menhir ( peyre dreta ) est signalé sur la carte près du Château de Caladroy. A notre dernier passage, le menhir était couché.

Pour arriver à la borne de Bélesta avec sa croix d’Aragon bien visible, vous passerez par le Cortal Cantié. Nous a été signalée par Alain Grieu, près d’un endroit où vous allez passer, une croix gravée dans un bloc de granit, au sommet d’un tertre. Selon son père, c’était une croix frontalière. Pour Marc Palla que nous avons convié sur place, comme pour nous, la pierre porte aux extrémités de la croix quatre cupules. A l’endroit où elle est placée, ce ne pouvait être qu’une marque de 1258, sur une roche préalablement connue et utilisée depuis le néolithique. Notre carte vous invite à passer par la Jasse Llarga et le lieu dit Bellagre. Vous contournerez par le nord le Puig Pedros. Une borne maçonnée en 1658 se trouve à son sommet.

Vous continuerez jusqu’au Ravin de la Bernouse et vous vous dirigerez alors vers le nord jusqu’à la cote 422 sur la D2. Vous traverserez la route asphaltée et suivrez le chemin en face qui vous mènera au Piló d’en Gil. C’est une borne frontalière sur un sommet qui offre de beaux panoramas dont un sur la modernité des panneaux photovoltaïques ensoleillés.

Vous rejoindrez une citerne située au nord-est sur votre carte. De là un chemin part vers l’est. Deux autres bornes ne sont pas loin. Vous arriverez à l’une d’elles en suivant le chemin en U renversé que nous avons sélectionné. La borne avec la croix d’Aragon visible sera le terme de cette étape. L’autre borne sera bien visible de cet endroit en regardant vers l’ouest.

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Bernard d’Alion

Bernard d’Alion, marié en 1236 à Esclarmonde de Foix morte parfaite cathare, rattrapé par l’inquisition, condamné pour relapse le 3 septembre 1258, est mort brûlé sur un bûcher le lendemain 4 septembre, place de la Canorga à Perpignan.   (Il me semble avoir lu que ce fut même devant l’évêque d’Elne, … quelle fête !)

(Place de la Canorga : place actuelle de la Révolution Française.)

précisions Michel Grosselle