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Le parcours, qui démarre au lieu-dit Rouyre de Salancas, suit  cet ancien chemin de transhumance dans un relief granitique fortement érodé depuis des millions d’années. Les prairies bien humides sont généreuses. Les troupeaux nombreux. Attention aux barrières et aux animaux. Qui sait si un descendant de ceux de Géryon aurait gardé dans ses chromosomes quelque agressivité ?

Les affleurements de blocs remarquables sont présents sur tout le parcours. De petits détours vers les sommets de l’Estagnol, le Roc Jalère mais aussi vers toute une série de dolmens vous seront agréables par temps clair. Un dolmen est particulièrement remarquable. Il est dit du col de Tribes et ne figure pas sur les cartes. Nous vous donnerons ses coordonnées GPS.  Celui du col de l’Estagnol, répertorié, fouillé, inventorié, photographié par Jean Abelanet semble avoir disparu sous les assauts d’un bulldozer qui entretenait la piste. Il mériterait d’être redécouvert et restauré. C’est un point remarquable du parcours, comme un repère entre deux territoires communaux, une borne frontière qui jalonne celle définie par le traité de Corbeil.

Des croix ont été repérées dans le secteur par Annie de Pous qui a étudié toute cette zone où le pastoralisme est présent depuis le néolithique. Si les troupeaux sont toujours là, la piste est notée DFCI. Son parcours est agréable à pied, à cheval ou en VTT mais parfois interdit à toute circulation.  Renseignez-vous ou munissez-vous d’une autorisation si vous êtes accompagnateur.

Le chemin réserve de beaux panoramas avec vues sur la plaine du Roussillon, la mer Méditerranée, le massif du Canigou, le Conflent, les Fenouillèdes, le château de Palmes, la pierre droite, notée sur les cartes Peyre dreta. Cette dernière est un monolithe impressionnant fiché près des limites des Fenouillèdes par l’érosion au fil des millénaires.

Passé le col de Roque Jalère, un détour par le dolmen de Cayenne ne vous retarderait pas trop. L’important est que vous passiez ensuite par le Pic de Bau et ses antennes. Vous atteindrez le col de Guers dans la foulée. La tentation sera grande pour faire un saut jusqu’au Dolmen de la mort de l’éguassier et du menhir repérable tout près. Le détour sera plus long, mais on peut aussi arriver au village abandonné de Séquières. Une autre tentation serait vous détourner vers la chapelle de Sainte Eulalie ou le prieuré de Marcevol. Le Gr 36 (GRP tour des Fenouillèdes) permet de retrouver le but de notre étape, Trévillach, si vous avez pris un peu de distance avec la trace que nous vous avons proposée et notre fichier gpx que vous avez peut-être téléchargé.

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Bernard d’Alion

Bernard d’Alion, marié en 1236 à Esclarmonde de Foix morte parfaite cathare, rattrapé par l’inquisition, condamné pour relapse le 3 septembre 1258, est mort brûlé sur un bûcher le lendemain 4 septembre, place de la Canorga à Perpignan.   (Il me semble avoir lu que ce fut même devant l’évêque d’Elne, … quelle fête !)

(Place de la Canorga : place actuelle de la Révolution Française.)

précisions Michel Grosselle