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Vous prendrez le GRP Tour des Pérics. Vous laisserez à d’autres un ancien sommet frontalier, le Pic de la Cometa d’Espagne. Vous passerez par la cabane de la Jasse de Delà, puis par la Jasse de Deçà. La carte ne dit pas dans quel au-delà vous vous êtes engagés. Dans l’entre-deux y aurait-il une borne oubliée ? Un toponyme vous signalera la proximité de l’ancienne frontière, la Jasse des Espagnols. Ici il figure sur la carte. A Counozouls par où vous passerez, il est dans la mémoire des habitants. Là-bas, il mériterait aussi d’être signalé au randonneur. Une à une les mémoires des hommes s’effacent si l’écrit ne les fixe pas.

Au Col de Terrers, vous serez sur la limite actuelle des départements de l’Ariège et des Pyrénées-Orientales. Vous continuerez sur le même sentier labellisé GRP Tour des Pérics. Pour vous ce sera direction plein sud. Vous dominerez le cirque de l’étang du Diable et la Peira Escrita, la pierre écrite dans un occitan proche du vieux « limousi » d’Almodis de la Marche. Nous vous en dirons plus sur cette noble dame en fin de parcours.

Vous descendrez bientôt au Ras de la Sal, lieu où les bergers avaient l’habitude de supplémenter en sel leurs animaux. A la côte 2322, vous prendrez la direction du refuge des étangs des Camporells et y passerez la nuit sauf si vos pas rapides et légers vous entraînent vers Formiguères en reprenant plein nord le GRP Tour du Capcir en rejoignant d’abord la pierre écrite, puis la vallée du Galbe. Des marmottes siffleront à votre passage pour saluer votre performance et les vaches vous regarderont filer surtout si vous allez bon train. Mais  pour nous, cette étape s’arrête au refuge des étangs des Camporells.

 

Des mycologues avertis nous ont signalé dans le secteur, sous les pins, des Sparassis Ramosa au nom catalan de Peu de rata reina, Pied de la reine des rats. Une invitation pour nous en régaler ? Prudence ! Ne ramassez que si vous connaissez. Vous aurez plus de chance avec les lactaires délicieux, identifiés comme catalans par certains amateurs hors de ce département.

Bernard d’Alion

Bernard d’Alion, marié en 1236 à Esclarmonde de Foix morte parfaite cathare, rattrapé par l’inquisition, condamné pour relapse le 3 septembre 1258, est mort brûlé sur un bûcher le lendemain 4 septembre, place de la Canorga à Perpignan.   (Il me semble avoir lu que ce fut même devant l’évêque d’Elne, … quelle fête !)

(Place de la Canorga : place actuelle de la Révolution Française.)

précisions Michel Grosselle